• IGITUR

    IGITUR: Exposition collective

    16 May - 21 June 2025
    Image of IGITUR, Exposition collective
  • MERCI !

    Chers amis,

    La galerie ETC va fermer définitivement ses portes le 21 juin prochain. Igitur sera le nom de notre nouvelle — et ultime — exposition dont le vernissage aura lieu le vendredi 16 mai prochain.

    Igitur était aussi le nom que la galerie devait porter lorsque nous l’avons créée.

    À la manière de la poésie absolue de Mallarmé, nous avions pour projet, dès 2019, à travers la peinture, de préférer la forme au fond et l’oeuvre à son analyse. Notre approche plastique consistait — et consistera, pour ceux nombreux qui prendront un jour notre suite — à échapper au monde car l’essentiel est ailleurs.

    Nous avions commencé, en 2019, par parler De la peinture avec notre première exposition. À l’époque, nous étions trois : mon grand-père Maurice, mon père Pierre-Henri, et moi, encore bien jeune dans mes habits trop grands de galeriste. Ce fut une année heureuse pour Maurice, qui est parti lorsqu’elle s’est achevée. Je me souviens de ce qu’il m’a transmis de la grande peinture — celle qui reste.

    Et c’est ce que nous avons tenté de montrer, sans jamais relâcher l’effort, aux côtés de mon père, de Camille Dendoncker, d’Elora Weill-Engerer, de Bilel Kilani, de ma sœur Julie, et de tous ceux qui ont partagé un bout de chemin avec nous.

    Au fil de nos 33 expositions, nous avons eu la chance de présenter des artistes magnifiques : Martin Barré, Frédéric Benrath, Lina Ben Rejeb, Mathieu Bonardet, Stéphane Bordarier, Claude Chaussard, Claire Chesnier, Alan Charlton, Jean Degottex, Vincent Dulom, Sam Francis, Lars Fredrikson, Eve Gramatzki, Brion Gysin, René Guiffrey, Albert Hirsch, Denis Laget, Emmanuelle Leblanc, Lisa Ouakil, Charles Pollock, Max Wechsler, ou encore François Ristori. Nous les remercions — eux ou leurs proches — pour leur confiance et leur bienveillance.

    On m’a souvent demandé ce que voulait dire ETC. À l’origine, c’était presque une boutade : aux autres le marché de l’art, laissez-nous nous charger du reste. Ce reste, c’était les grands artistes, c’était la peinture. Celle qui se suffit à elle-même et se passe d’explications. Une peinture que j’ai appris à aimer grâce au fast-food du Carrousel du Louvre, où mon père nous emmenait en récompense après les visites au musée. Grâce aussi à mon grand-père, qui me récitait ses poèmes et me parlait des grands artistes, tandis qu’enfant, je tâchais de bâiller sans ouvrir la bouche.

    Alors, emmenez vos enfants en galerie. Emmenez-les au musée. Emmenez-les au théâtre. Faites les lire tout et tout le temps : des grands mythes aux envers de paquets de céréales. Ils ne le savent pas encore, mais comme moi aujourd’hui, ils vous remercieront plus tard.

    Ce fut un vrai plaisir de vous recevoir entre ces murs. Je vous remercie pour les liens que nous avons créés et pour cette passion que vous avez nourrie en moi. Faire circuler les œuvres, c’est une activité exigeante mais peut-on sincèrement rêver mieux ?

    À vendredi à la galerie !
    Thomas Benhamou