Né à Carpentras, Vaucluse, le 14 mai 1938 René Guiffrey vit et travaille à Bédoin (84). Dès 1963, se succèdent les expositions : Japon, Yougoslavie, Allemagne, Italie ainsi qu’en France. Bien qu’employant des techniques «artisanales» et poursuivant sa quête sur le papier et le pastel blanc.
En 1970, René Guiffrey quitte la peinture polychrome pour épouser le blanc, qu’il ne quittera plus. Il n’a désormais plus de palette. La seule couleur qu’il utilise, et sur laquelle est fondé tout son travail, est la couleur blanche.
Après l’abandon de la toile et du châssis (1980), il recourt aux matériaux industriels pour les rapports spécifiques qu’ils entretiennent avec le blanc. Dès 1989, le travail de René Guiffrey s’applique désormais à l’utilisation de nouveaux médias comme le verre et l’eau. C’est la commande d’œuvres monumentales qui lui permet d’accéder aux techniques industrielles.
René Guiffrey dit: « Je me suis toujours efforcé, pour chaque œuvre monumentale que j’ai réalisée, de l’investir d’abord des mêmes préoccupations, des mêmes partis pris esthétiques que ceux qui régissent toutes ses autres œuvres. Le matériau verre et sa transparence – celui que j’ai le plus sollicité – le blanc, le cube ou le carré, n’ont servi que de support au vent, au soleil, à l’eau bien sûr, à tous ces éléments qui sont spécifiques des œuvres d’extérieur ».
Emotionnelles, intenses et insolites toujours pertinentes les œuvres de René Guiffrey parfois monumentales évoquent le monde du visible et de l’imprévisible. Elles traduisent un langage inédit autour desquelles scintille une transgression subtile au silence. « René Guiffrey construit depuis cinquante ans une œuvre détachée de tous les effets d’âme, poussières du temps et surcroîts conceptuels, symboliques, physiques et métaphysiques, affectés et affectifs, comportementaux et posturaux, d’être et de manière, de jaillissement et de fulgurance, de facture et de cuisine. » François Barré, extrait de René Guiffrey, L’œuvre à blanc, editions Fage, 2016.