Mathieu Bonardet est un artiste franco-belge né en 1989 et diplômé des Beaux-Arts de Paris en 2013. Il vit et travaille à Paris.
 
Dans son travail, le dessin se concentre en son geste et son matériau premiers : tracer des lignes au graphite. La répétition de ces lignes est une inscription du corps et du temps dans le dessin. Elle implique la concentration autant que la régularité, la discipline, l’endurance et l’effort. Ces lignes, par leur concentration, sont porteuses de forces attractives ou répulsives. Se dessine alors une ligne de rupture (souvent un vide ou un écart), qui divise et sépare. Dessin et espace sont intimement liés.
 
Ce travail sur papier, qui intègre souvent l’espace environnant, se prolonge par une réflexion autour du volume et l’artiste développe en ce moment des œuvres tridimensionnelles à l’échelle du corps. Les sculptures récentes, simplement composées de deux plaques de métal de mêmes dimensions, «sont certes une autre façon d’entailler l’espace mais surtout aiguisent la conscience du poids et de l’équilibre » (Guitemie Maldonado).
 
Ce sont ainsi les rapports entre deux éléments — attraction, rejet, rupture, éloignement, déséquilibre — qui nourrissent le travail de Mathieu Bonardet et donnent corps à des duos ou diptyques.
 
Il amène ainsi le dessin dans d’autres champs que celui défini par l’espace de la feuille : sa pratique l’a d’abord conduit vers des actions filmées ou photographiées (notamment la série photographique Ligne(s), 2011 qui fait la couverture de ROVEN en 2014, ensuite exposée à la König Galerie, Berlin, en 2017 ou Fracture II, 2015 récemment acquise par le FRAC Normandie Rouen) avant de le diriger vers le volume. Depuis, son travail oscille entre le dessin et la sculpture qui se nourissent l’un de l’autre — et au graphite, répond l’acier. Après la fermeture de la galerie Jean Brolly, avec laquelle il a collaboré 7 ans, il intègre la galerie ETC.