Né en 1953, Stéphane Bordarier vit et travaille à Nîmes.
 
L'artiste explore le rôle fondateur, originel, de la couleur en peinture. Nourri par les avant-gardes des années 60-70, autant que par la peinture à fresque italienne, Bordarier s’est manifesté par une pratique totalement originale dans le paysage contemporain. Son travail, qui allie la contrainte des procédures à une grande liberté d’exécution, est toujours déterminé par la recherche de ce qu’il nomme la « qualité de surface ». Après avoir développé sa syntaxe picturale en ne conservant pour peindre que le strict nécessaire – une forme, une couleur – Bordarier explore aujourd’hui les possibilités nouvelles que lui offre cette pratique économe. Par son œuvre, il affirme radicalement l’actualité de la peinture.
 
Des expositions ont été consacrées à son œuvre dans divers musées: au Musée d’art moderne de Céret en 1986, au Musée des beaux-arts de Mulhouse en 1995, à Carré d’Art, Musée d’art contemporain, à Nîmes, en 1997, au Musée Réattu d’Arles en 2000, au Musée régional d’art contemporain du Languedoc- Roussillon à Sérignan en 2003, à l’Hôtel des arts de Toulon en 2007, au MAMCO à Genève en 2015, ou au Musée Fabre de Montpellier en 2010 et en 2021. Son travail a été présenté dans de nombreuses institutions et galeries, en Allemagne, Belgique, Italie, aux États- Unis, en Corée...
 
" Inutile de souligner que la couleur demeure au cœur des interrogations et expérimentations de l’artiste. C’est à dire à quel point celles-ci reposent continuellement sur la vaste mémoire chromatique emmagasinée par Bordarier. Selon les scénarios retenus, les couleurs sont esseulées ou placées côte à côte, superposées ou différenciées, coalescentes ou disjointes, affirmant simultanément leur souveraineté tout en attirant l’attention sur les parties peintes. Si le vocabulaire et la grammaire semblent à première vue se résuer obstinément à un répertoire « limité », presque minimal dans son extrême économie de moyens, la syntaxe n’en demeure pas moins riche en expansions, le travail évoluant par convergences de données inédites juxtaposées à des recettes anciennes. Et si celles-ci peuvent réapparaitre le temps d’un tableau, leurs résurgences, aussi furtives soient-elles, circonscrivent la logique propre à la dynamique de l’oeuvre. Une dynamique où l’ici et le maintenant portent systématiquement la trace de l’ailleurs et de l’avant. Il y a toujours chez Bordarier la tentation et la tentative de retrouver une couleur ou une sensation lumineuse. "
 
Erik Verhagen, 2010
Extrait de Stéphane Bordarier (cat. d’exposition), Montpellier, Musée Fabre / Actes Sud, 2010
 
Collections publiques :
 
• Fonds national d’art contemporain
• Frac Languedoc-Roussillon
• Musée d’Art moderne, Céret
• Frac Franche-Comté
• Fonds départemental d’Art contemporain de Seine-Saint-Denis
• Collection Axa, La Grande Arche, La Défense
• Musée de Montbéliard
• Fonds municipal d’Art contemporain, Paris
• Instituts français, Rabat et Casablanca, Maroc
• Carré d’Art-musée d’Art contemporain, Nîmes
• Karl Ernst Osthaus-Museum, Hagen, Allemagne
• Musée régional d’Art contemporain Languedoc-Roussillon, Sérignan
• Le Ring, artothèque de Nantes
• Hôtel des Arts, conseil général du Var, Toulon
• Manufacture nationale des Gobelins, Paris
• Musée Fabre, Montpellier
• Frac Bretagne
• Mamco, Genève, Suisse
• Musée des Beaux-Arts, Rennes