« La couleur – la résonance de la couleur, et la tension et le flux de cette résonance – et la luminosité, voilà par quoi le dialogue est possible entre le peintre et son monde »
Charles Pollock
Après le succès de la première exposition à Paris consacrée à l’artiste Charles Pollock en octobre 2019, la galerie ETC est heureuse d’en présenter une seconde. Il s’agit cette fois d’évoquer ce maître de la couleur par le biais d’œuvres réalisées dans le Michigan puis à New York, à la fin des années 1960. À la retraite de sa carrière de professeur il peut désormais s’adonner librement et tout entier à la peinture. Le retour à New York, dans cette ville où il a vécu de 1926 à 1935, est attendu.
Les deux années sabbatiques qu’il a prises – l’une au Mexique, en 1955-56, et l’autre à Rome, en 1962-63 – ont galvanisé sa pratique artistique. Plein d’espoir, il rêve d’un retour à New York, où il a toujours des amis précieux, dont Jules Olitski, Annalee et Barnett Newman, et Robert Motherwell. Un an plus tôt, il a reçu une bourse Guggenheim, et ses expositions récentes ont connu un certain succès.
Bien sûr, New York a changé – tout comme la scène artistique. Il prend ses quartiers dans un très grand atelier situé au 222 Bowery, un lieu iconique fréquenté par des artistes prestigieux, de Fernand Léger à William S. Burroughs – Mark Rothko, lui, y a même peint les Seagram Murals. Si l’atelier est assez sombre, Charles Pollock n’y conçoit pas moins la série New York, une cinquantaine de toiles lumineuses, lyriques et atmosphériques, qui le font entrer résolument dans le mouvement du Color Field.
En 1971, Charles Pollock quitte New York pour Paris, où il passe les dix-sept dernières années de sa vie. Ces œuvres stockées durant une trentaine d’années dans un entrepôt de Harlem (New York) seront pour la première fois montrées en France